mercredi 9 décembre 2015

Changement de joint tournant ; de mal en pis... acte 2

Tout content, je file au bateau, car nous sommes le 1er novembre 2015, et LauBen entame sa résidence au port d'Arzal.
Guilleret, quoique tracassé par le passage de l'écluse, bizutage imposé par les circonstances, j'ouvre le bateau.
De l'eau.
De l'eau sur 5 gros cm, partout dans les fonds :-/
Je file pour prendre l'écluse, car la prochaine marée m'autorisant l'échouage afin de remédier au problème est dans plusieurs mois. Et LauBen aura coulé d'ici là.
Au bout de quelques jours d'hypothèse et de leurs invalidations, je présume que la voie d'eau, inaccessible car dans le contre-moulage (je n'ai jamais eu de chance avec les contre-moulages...) , est due aux vis, que j'ai perturbée, et l'eau passe par elles (au moins l'une d'elles).



Action !
La saison va imposer l'utilisation d'une résine epoxy particulière, capable de prendre par 10 / 15° et malgré la présence d'eau, résine que j'ai acheté chez Sicomin (http://www.boutique-resine-epoxy.fr/epoxy-application-sous-marine-supports-humides/44-resine-epoxy-sr-632-sd7262.html). J'ai aussi  acheté quelques charges, car il n'existe pas de mastic utilisable dans ces conditions.
La saison va aussi imposer de trouver une date pour sortir le bateau, avec pas de pluie, pas de vent, pas de froid.
Et on est mi novembre !
Vive la Bretagne, car les 26 et 27 novembre vont permettre l'opération.
Rendez-vous est pris pour une sortie d'eau et mise sur ber, avec la capitainerie du port d'Arzal.

J'ai donc démonté le cache, et ses vis suspectes. Avec un petit bout de fil de fer dur (trombone à papier déployé), j'ai sondé chaque trou. Et le dernier a confirmé l'hypothèse, le trombone a pénétré dans le bateau. :-)
J'ai gratté l'antifouling, puis poncé la zone de portée du cache, très largement.


A l'aide d'un foret à béton de 6mm, doté d'une butée, j'ai agrandi chacun des trous. Puis, à l'aide d'une fraise, j'ai agrandi l'orifice des trous, afin d'avoir de la surface pour aider la prise de la résine / mastic.
Chiffon et alcool à bruler pour nettoyer la zone.


Le bateau sur ber, je l'ai ceinturé de grands panneaux en carton, pour couper le vent, s'il venait à s'établir. Avec d'autres cartons, j'ai réalisé un confinement de la zone à travailler. Les cartons ont été scotché avec du double face à la coque, puis le seront entre eux par du scotch large.
Astuce : Muni d'un projecteur halogène de 400W, j'ai chauffé la zone. N'oubliez pas de vérifier la température (avec un thermomètre sans contact), en coupant le spot quelques instants, car il est tout à fait possible de dépasser 50° !


J'ai recouvert le mastic de 2 bandes de tissu, stratifiées avec la résine, thixotropées pour l'occasion, on travaille en plafond. Du scotch large en travers de la zone à éviter un gros travail de ponçage et, surtout, pour maintenir le tissu en place.
La zone est restée à la chaleur de la lampe quelques temps, puis passée vite et mal à l'antifouling.
Et l'heure de remise à l'eau arriva.
Suspens...
Hormis l'eau accumulée dans le contre-moule, aucune infiltration.
Ouf !
Vérification une semaine plus tard, toujours un peu d'eau qui suinte du contre-moule, mais je n'ai jamais vu aussi peu d'eau dans les fonds !

 Le cache sera remonté au printemps. Il sera fixé, entre lui et la coque par un cordon de mastic souple, et par une stratification, entre les bords du cache et la coque, par dessus, de manière à pouvoir être sacrifié pour retirer le cache. L'anode actuelle sera montée à l'intérieur, pour empêcher un éventuel arrachage de l'arbre. Elle sera remplacée par une anode annulaire, entre la chaise et l'hélice.

2 commentaires:

  1. Bonjour,

    Sur le notre, le cache a été retiré. Tu penses qu'il est indispensable?

    Manon

    RépondreSupprimer
  2. J'ai un doute ...
    Le cache sera remis, cet été, plus par acquis de conscience que par conviction

    RépondreSupprimer